Faïences blanches

La faïence blanche non décorée, qui a représenté l’essentiel de la production des fabriques françaises, est destinée à un usage quotidien.
On a pu retrouver deux formules du vernis blanc permettant la couverte des faïences blanches à Auvillar. La première est due à Antoine Quijou, peintre chez Ducros au cours des années 1780 dans “les secrets pour peindre au grand feu sur la faïences“, sa formule N° 13 dite d’Auvillar : “100 livres calcine, 100 livres sable, 50 livres sel, 6 minium“. La seconde formule, qui date des années 1830, est due à Philip Maurer : “80 livres plomb, 25 calcine étain, 85 sable, 20 sel, le tout bien mêlé et cuit dans le four“.
La faïence pouvait être blanche des 2 côtés des pièces, et d’autres avaient le revers traité à l’oxyde de manganèse, ce qui leur a valu l’expression populaire de “culs noirs”. Cette technique a été inventée par Pierre Paul Caussy de Quimper vers 1740. L’intérêt de cette faïence blanc/brun est son coût sensiblement inférieur à celui d’une faïence blanche classique. En effet, la couverte appliquée au revers est un mélange d’oxyde de plomb et de manganèse, ne nécessitant pas l’utilisation d’étain, indispensable pour obtenir la couleur blanche et très couteux car généralement importé d’Angleterre. Un certain nombre de pièce de formes, soupières et pichets, sont souvent traités en blanc pour l’intérieur et en manganèse pour l’extérieur.
D’une composition différente de la faïence stannifère, ces faïences sont fabriquées à partir de “terres à feu” qui supportent mieux la chaleur.