Le dernier tiers du XVIIIe siècle voit se généraliser l’utilisation du décor à la rose. Elle se prolongera au début du XIXe siècle à Auvillar.
La rose manganèse de Mathieu Rigal est la transposition en grand feu de la rose au pourpre de Cassius de petit feu dont Strasbourg est l’initiateur en France. Il a été mis en évidence qu’il existait 20 types de roses manganèses à Auvillar (voir le catalogue pour les détails pages 77 à 88) depuis Mathieu Rigal jusqu’à Maxime Verdier.
La rose jaune ou ocre est présente également depuis la fin du XVIIIe siècle, mais est moins courante.
La rose bleue est récurrente dans la production de Moustiers et elle apparaît à Auvillar au XVIIIe siècle.
La rose rouge est d’abord posée au poncif à la fin du XVIIIe siècle, à la révolution, puis elle est dévient plus stylisée et simplifiée au début du XIXe siècle. Les premières roses rouges auvillaraises sont réalisée au “rouge de Thiviers”. Le rouge est passé au trait fin parallèles, comme à l’époque ou le rouge utilisé était le “rouge de fer” ou de bol d’Arménie qui “bouillonnait ” à la cuisson.
La rose orangée est le décor le plus emblématique de la production auvillaraise, au point qu’il a été et reste encore parfois, aujourd’hui, considéré par certains comme représentant l’essentiel de cette production. Ces roses sont souvent traitées par une polychromie de jaune et de rouge, plus rarement d’orangé proprement dit comme dans les faïences de Nevers ou du Centre. On rencontre le plus souvent une rose assez volumineuse au centre, tournée vers la gauche (quelques fois vers le haut), accompagnée de fleurs diverses. Notre musée possède deux assiettes à rose orangée signées au revers DP (Dominique Pons) et une assiette avec une rose orangée signée VM au revers (Verdier Maxime).